Visite du Groupe « Les Nubians » à la Fondation AfricAvenir International à Douala

La fondation AfricAvenir International a reçu le groupe « Les Nubians », star de renommée internationale qui a chanté un texte du Prince, écrivain et professeur Kum’aNdumbe III intitulé « l’Immortel Cheikh AntaDiop ». L’échange entre le Prince et la représentante du groupe, notamment, Hélène Faussart a été plein d’enseignement et de révélations… HélèneFaussart qui était accompagnée de deux journalistes, l’un DaniaEbonguè de la CRTV Yaoundé et l’autre Narcisse Mbarga de New TV. nLa première étape de cette visite a eu lieu dans la salle de conférence où les membres d’AfricAvenir International ont reçu les hôtes et ont commencé à leur présenter la fondation lorsque le Prince et professeur Kum’aNdumbe III est arrivé. De ce fait cette présentation s’est un peu interrompue pour céder la place aux salutations entre le Prince, Hélène et les deux journalistes. C’est ainsi que mention a été faite du texte « l’Immortel Cheikh AntaDiop » écrit par l’auteur Kum’a Ndumbe III et chanté par les Nubians. C’est un texte qui avait été écrit pour rendre hommage à Cheikh Anta Diop après le décès de celui-ci en 1986. Hélène a donc expliqué comment son groupe avait découvert ce texte et pourquoi il l’avait chanté. C’est alors qu’on a appris que l’imprésario du groupe avait découvert une compilation des textes sur Cheikh AntaDiop et la leur avait présentée. Feuilletant ce livre Hélène était tombé sur le texte « l’Immortel Cheikh AntaDiop » du Professeur, l’avait lu et avait crié : « Whaou, ceci est notre crédo!».nAprès cet entretien a continué la phase de présentation de la structure AfricAvenirInternational : notamment sa genèse, ses missions, ses activités, ses publications, sa maison d’édition et une partie de la section jeunesse de la bibliothèque Cheikh AntaDiop. Après avoir regardé et discuté des photos matérialisant le retour des Africains de la diaspora américaine, caribéenne et européenne au Cameroun à partir de janvier 2012, nous sommes passés à la deuxième étape de la visite qui s’est déroulée dans la grande bibliothèque Cheikh AntaDiop de la fondation.nIci, le Prince Kum’aNdumbe III a procédé lui-même à la présentation des différents compartiments de cette bibliothèque regorgeant plus de sept mille livres qui pour la plupart véhiculent des savoirs sur l’Afrique, le monde et sont écrits par les Africains eux-mêmes dans les domaines tels que la politique, l’économie, la religion, la littérature, la renaissance africaine etc. En ce qui concerne l’histoire, on s’est plus attardé sur les livres de Cheikh AntaDiop  qui, de façon significative, occupent d’ailleurs le premier compartiment de la bibliothèque. C’est ainsi que conscient de la difficulté pour les Africains de trouver les livres de Cheikh AntaDiop dans les bibliothèques, le Professeur Kum’aNdumbe III a dégagé l’importance pour chaque africain intellectuel ou non de s’enquérir des écrits de ce grand héros et savant africain. Chose qu’Hélène a appuyéeen évoquant le difficile accès à ces livres dans les bibliothèques en France. Elle a en  outre expliqué que  l’éveil de l’Afrique préconisé par Cheikh AntaDiopest combattu aussi bien par les Occidentaux que par certains africains. nDans ses explications on a appris que le choix de la dénomination « les Nubians » pour son groupe a été très mal jugé par certains africains qui voyaient en cela un motif d’échec pour sa carrière musicale. Ce qui n’a nullement ébranlé les deux jeunes femmes qui utilisent leurs belles mélodies pour sensibiliser les Noirs de l’Afrique et de la diaspora à s’unir, à se battre pour la restitution de leur dignité et à se réconcilier avec leurs racines. Selon la nubienne, la renaissance africaine devrait passer de l’aspect théorique à l’aspect pratique :n«vous les aînés avez beaucoup parlé, maintenant nous les jeunes devons agir» a-t-elle dit au Prince Kum’aNdumbe III. La renaissance africaine est donc le soubassement ou le corpus de la musique des Nubians qui voyagent partout dans le monde à la rencontre des noirs de la diaspora afin de leur transmettre leur message. C’est ainsi que lors d’un voyage au Brésil, ellesont découvert à Recife un peuple camerounais dont les ancêtres, partis du mont Cameroun, y étaient arrivés avant la traite négrière. Cette information selon le professeur Kum’a Ndumbe III pourrait remettre l’histoire en question car il est communément connu que seuls les Africains de l’Ouest tel que le roi Kankan Moussa avaient investi le territoire américain avant la traite négrière. nLe Prince a donc noté qu’une reconnexion avec ce peuple d’origine camerounaise au Brésil est très importante et rentrerait aussi dans logique de la renaissance africaine. Appuyant ce discours sur l’éveil de l’Afrique, le Professeur a noté qu’il s’agit d’une renaissance d’abord intellectuelle et spirituelle car la colonisation mentale est le moteur de la colonisation matérielle. nIl a exprimé l’urgence pour les Africains de sortir de leur ignorance causée etentretenue par l’éducation à l’Européenne et de se reconnecter avec leur spiritualité. Il a rassuré son auditoire que malgré les tempêtes impérialistes, coloniales et néocoloniales, l’Afrique profonde est restée invincible, très vivante et n’attend que le désir des Africains dignes de s’intéresser à elle pour leur ouvrir ses portes. C’est ainsi que ces issues ont commencé à être ouvertes aux Africains-Américains cherchant leurs racines aux Cameroun. Et les Africains ne pourront relever les défis du monde actuel s’ils négligent cet aspect de la spiritualité. La discussion avec le Prince a duré des heures et après ses enseignements très enrichissants, Dania Ebongué, journaliste à la CRTV a supplié le professeur au sang bleu de lui permettre de revenir dans les jours à venir pour étancher cette soif de savoir qu’il ressent en lui. Le Prince lui a accordé ce retour qui est probable d’ailleurs la semaine prochaine.nPour terminer cette phase de visite dans la bibliothèque, Hélène a offert un CD du dernier album de son groupe au Prince ; en outre elle a acheté des livres écrits par le professeur tels que «  L’Afrique s’annonce au rendez-vous, la tête haute ! » et« Masomandala ». Parailleurs le Prince lui a aussi offert l’une de ses dernières publications intitulée « Nouvelles Interdites » après l’avoir dédicacée. Des photos ont été prises, des adresses échangées, des remerciements exprimés à l’endroit du professeur. Pendant que nos hôtes étaient conduits dans la salle du Génie Africain où la fondation expose et vend des œuvres d’art africain et des livres, le professeur s’entretenait avec un journaliste de la chaine de télévision équinoxe TV qui était venu l’inviter à l’émission « Dimanche chez vous » qui aura lieu le dimanche 26 août de 13h30 à 15h30 et lors de laquelle le professeur allait aussi être amené à dévoiler un autre aspect de lui que le public ne connait pas. Ainsi s’est achevée la visite des Nubians à la fondation AfricAvenir International.nNguiongNouton Marie Géraldine
Collaboratrice de la fondation AfricAvenir International Douala

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