Forum Économique: Note d’information Nr. 4

L’écrasante majorité de nos travailleurs ne bénéficie ni de sécurité sociale, ni d’assurance-maladie, ni de retraite. Quand ils sont malades ou vieux, tant pis pour eux. Que faire devant une situation aussi insoutenable? nDouala, le 08 décembre 2006 nStratégies de survie des populations camerounaises dans une économie mondialisée
Comment sortir du secteur informel et de la pauvreté ?
Mécanismes pratiques et leurs limites
nNOTE D’INFORMATION Nr. 4
Les Camerounais travaillent et paient les impôts, 80% de la population active de notre pays se débrouille dans le secteur informel et contribue à 50% de notre Produit Intérieur brut, donc de notre richesse nationale. Mais cette écrasante majorité de nos travailleurs ne bénéficie ni de sécurité sociale, ni d’assurance-maladie, ni de retraite. Quand ils sont malades ou vieux, tant pis pour eux. Que peut-on faire devant une situation aussi insoutenable ?
La Fondation AfricAvenir a invité ce vendredi 8 décembre à 15 Heures le Secrétaire Général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC), Mr. Zambo Amougou Jean Marie qui est aussi administrateur de la Caisse Nationale de Prévoyance sociale (CNPS), le contrôleur caisse CNPS, Mr. Nkili Abou Thierry, et la Compagnie d’assurance SAAR VIE pour apporter des solutions concrètes ou des offres d’assurance permettant de soulager aussi bien les travailleurs du secteur formel que les benskineurs, les bayam sellam et les commerçants.
nComme il existe maintenant tout un ministère pour les petites et moyennes entreprises, pour l’économie sociale et l’artisanat, le Délégué Provincial Mr. Nyam Eben Jacques fera savoir ce que ce ministère entend faire pour la promotion et l’encadrement du secteur informel. La majorité des travailleurs camerounais sera-t-elle enfin prise en compte grâce à ce nouveau ministère ? Les participants attendent des propositions concrètes aujourd’hui à 15 H à la fondation AfricAenir à Bonabéri. nEn effet, les conférences et débats de la journée d’hier ont montré comment les pays asiatiques, au lieu de supprimer, ont plutôt encadré systématiquement le secteur informel. Le Dr. Amougui Tite Apollinaire du Ministère des Relations Extérieures soulignera la stratégie des pays asiatiques d’exonérer le secteur informel de la TVA, d’offrir des structures d’épanouissement, et de donner des formations adéquates pour les différents métiers de ce secteur. Selon le Dr. Atangana Jean Joseph du même Ministère, Taiwan par exemple consacra après la guerre mondiale 45% de son budget national à l’éducation. nCette stratégie lui a permis le leadership dans le domaine électronique. Avec les 1.200.000 ingénieurs dont dispose la Chine et l’Inde, et l’Inde dispose à elle seule de 700.000 ingénieurs, les données de relations économiques internationales sont entrain de changer profondément. La Chine déjà maîtrisera en 2007 10% du commerce mondial. La clé du succès à L’élite asiatique base son action non pas sur des religions et philosophies importés de l’occident, mais sur les valeurs de leur propre religion et philosophie, soit le boudhisme et du confucianisme. nPour le Cameroun, le Dr. Amougui déplorera la dissolution de la morale sociale, la perte de toute éthique, ce qui entraîne une inefficacité des lois et une entrave grave à l’action de l’Etat. Selon Nelly Banaken, aussi du Ministère des Relations Extérieures, Le Japon s’impose doucement, sans violence, par une « stratégie soft » basée essentiellement sur sa culture. Avec le « Manga » japonais, les jeunes du monde entier deviennent une « génération manga ». Et la pénétration économique japonaise s’opère en douce. Donc, les Asiatiques puisent leur force économique dans leur assise culturelle. nEt c’est justement là que les Camerounias échouent. Le Dr. Félicien Ntone dévoilera que nous sommes une société hybride : ni africaine, ni occidentale. On décrète comme un diktat qu’un secteur est informel au lieu de remettre le développement dans les mains de ceux qui y sont engagés. Notre crise est d’abord mentale avant d’être économique. Le secteur informel qui n’occupe que 10 à 20% de la population active a peur de la racaille de l’informel et tente de limiter l’initiative et la créativité. Mais l’informel est rempant dans notre société. Côté cour, nous sommes formel, côté jardin, tout le monde est dans l’informel. Pour le Dr. Ntone, il est urgent de comptabiliser le reste de l’énergie mis en marge dans le secteur informel. nLes débats continuent cet après-midi à 15 H, à la Fondation AfricAvenir, ancienne route. L’entrée est libre pour tous. Venez nombreux !
Prince Kum’a Ndumbe III

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