Assassinat au siège de la Fondation AfricAvenir International à Bonabéri-Douala

La Fondation AfricAvenir International est en deuil. Dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 août 2011 vers 2H30 du matin, des coups de feu ont été perçus par des voisins. C’est cependant jeudi matin vers 6 H que des motos taximen usagers découvrent un cadavre dans le parking de la Fondation AfricAvenir International à Bonabéri-Douala, ancienne route, et alertent la police. Le Fondateur, Prince Kum’a Ndumbe III est alerté à 6H30 et se rend sur les lieux. Une fois que la police judiciaire permet l’accès des lieux au Prince et au gardien du jour, on constate que le gardien de nuit POMO NANKAMLA AUGUSTIN gît au sol, face à terre, les deux pieds fermement ligotés avec du fil électrique. nLa police retourne le corps, et on s’aperçoit que le bras droit est cassé, la tête est fracassée et baigne dans le sang. La police ramasse les douilles d’un revolver artisanal et les os du crâne éparpillés au sol. La gendarmerie venue faire le constat reste en place jusque vers 9 H et constate qu’on n’avait volé ni argent, ni moto, ni véhicule, ni aucun objet à la Fondation AfricAvenir International ou dans les locaux avoisinants. Le gardien de nuit POMO NANKAMLA, né vers 1988 à Tenring dans le Mayo Danay, Région de l’Extrème Nord,  a été recruté en fin février 2011 à la Fondation à Douala et est assassiné à l’âge de 23 ans.

La police judiciaire accompagnée du Prince et du gardien du jour va déposer la dépouille à la morgue de l’Hôpital Laquintinie. Les deux seront longuement entendus sur procès-verbal à la Police judiciaire à Bonanjo. Dans l’après-midi, il sera constaté sur appel de la tenancière que l’un des snacks bars dans le bâtiment de la fondation avait du sang à plusieurs endroits et la police judiciaire reviendra faire ce deuxième constat. La tenancière déclare qu’elle avait fermé à minuit ce mercredi soir et que la présence de ces gouttes de sang n’est pas compréhensible. Aucun objet n’a été volé dans le snack.

La famille du jeune POMO NANKAMLA et toute l’équipe d’AfricAvenir International sont sous un choc très dur. Pourquoi cette exécution ? Pourquoi rien n’a été volé ? Nous sollicitons de la part des forces de l’ordre compétentes de faire toute la lumière sur cet assassinat et de mettre la main sur les malfrats, leurs complices ou éventuels commanditaires le plus vite possible. Nous lançons un appel aux amis de la Fondation AfricAvenir International d’assister la famille de notre regretté collaborateur assassiné dans ses fonctions de gardien, à la fleur de l’âge, et d’assister les autres collaborateurs traumatisés.

L’équipe de la Fondation AfricAvenir International au siège à Bonabéri-Douala se compose actuellement de collaborateurs, volontaires et stagiaires de nationalités camerounaise, autrichienne, allemande et canadienne.

Fait à Douala, le 5 août 2011

Prince Kum’a Ndumbe III
Professeur des Universitésn|+| Article du quotidien Le Messager sur l’assassinat

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