Mariam Sankara: «Il faut qu’il y ait une enquête»

Le gouvernement burkinabè a autorisé par décret l’exhumation et l’expertise des restes du président Thomas Sankara. La famille du défunt, estime, elle que ce n’est pas suffisant. Elle veut l’ouverture d’une enquête afin que justice soit rendue.

Les autorités de la transition burkinabè ont autorisé une expertise aux fins de prouver si oui ou non c’est le corps du président Thomas Sankara qui se trouve sous la tombe désignée au cimetière de Dagnoën à Ouagadougou.

Mais la famille du défunt président estime que ce n’est pas seulement cela qu’elle a demandé. « Ce que nous avons toujours demandé, il faut qu’il y ait une enquête », a déclaré la veuve Mariam Sankara sur RFI. Elle dit craindre que l’aspect justice et  lumière sur les conditions de l’assassinat du père de la Révolution burkinabè ne soit occulté.

« Ce que je crains, [c’est] qu’ils fassent l’exhumation et ensuite, on fera les funérailles et ils passeront à la réconciliation. L’aspect juridique sera oublié », s’est inquiétée Mariam Sankara, qui demande aux autorités burkinabè de donner « les moyens à la justice ».

Rappel. Il faut noter en rappel que, selon les avocats de la famille, la poursuite d’une procédure tendant à rouvrir le dossier ne tient qu’à une décision du ministre de la Défense.

« (Il faut) que la justice puisse dire et déterminer si effectivement la sépulture qui est censée être celle de Thomas Sankara est bel et bien celle-là et ensuite d’engager les poursuites, notamment que le ministre de la défense puisse donner un ordre de poursuite pour que la poursuite puisse être engagée », a confié à Burkina24 Me Prosper Farama, avocat à la cour, le 4 mars 2015.

Le gouvernement burkinabè, dans le Conseil des ministres du 4 mars 2015, a précisé que le dossier Thomas Sankara, de même que des dossiers portant sur des affaires de crimes économiques et de sang, était en cours devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Le Conseil a instruit le ministre de la justice « à prendre les mesures idoines pour donner une suite diligente à ces grands dossiers (…)».http://burkina24.com/2015/03/05/mariam-sankara-il-faut-quil-y-ait-une-enquete/

Bulletin d'information

Deine Anmeldung konnte nicht gespeichert werden. Bitte versuche es erneut.
Deine Anmeldung war erfolgreich.

Avec notre newsletter, nous vous informons sur l'actualité d'AfricAvenir International Berlin et sur les thèmes de la décolonisation, de la critique du racisme et des perspectives africaines. Inscrivez-vous ici et recevez deux fois par mois des rendez-vous, des conseils de lecture et d'autres recommandations.